Demain, les KIBS…

KIBSLe concept de KIBS, peut-être du fait de son acronyme un peu barbare et anglophone, a encore du mal à s’imposer en France. KIBS, cela veut dire « Knowledge Intensive Business Services » et cela désigne les acteurs, publics ou privés, qui fournissent des services basés essentiellement sur des connaissances de haut-niveau. En traduction française, cela donnera « services à forte intensité de connaissances », ou SFIC.Concrètement, ces KIBS sont des sociétés de conseil, des cabinets de propriété industrielle, des structures para-publiques, etc, qui aident les entreprises (ou d’autres organisations) en s’appuyant sur une expertise de haut niveau dans un ou plusieurs domaines. Pourquoi en parler sur ce blog ? Parce que l’émergence des KIBS – quel que soit le nom qu’on leur donne – représente un enjeu majeur pour l’innovation, et ce pour (au moins) trois raisons majeures.

KIBS-reportLa première raison est lié au rôle prépondérant que peuvent avoir ces structures dans l’écosystème de l’innovation : par intérêt économique ou par mission de service public, elles disséminent de l’information utile, apportent des solutions concrètes, et aident les organisations et sociétés à innover mieux, plus vite, plus efficacement. De nombreuses études ont montré, tant au niveau national que régional, que la présence de ces KIBS est un facteur prépondérant du développement économique. C’est d’ailleurs dans un rapport de la Commission Européenne voulant mettre en avant l’importance de ces activités qu’apparaît pour la première fois le terme de KIBS, en 1995 (source : Wikipedia). Ce rapport, les « historiens » pourront le télécharger ici.

La deuxième raison que je souhaite mettre en avant, c’est le rôle de ces structures dans le développement, la transformation, et la conservation de connaissances de pointe dans le domaine de l’innovation. En lien avec les chercheurs et les universitaires,  ces structures disposent de moyens concrets, y compris en termes de communication, de force commerciale et de réseau relationnel, pour infuser dans l’écosystème les pratiques de pointe de l’innovation. Par exemple, à quoi sert d’éditer un guide des technologies-clés sans acteurs de terrain pour les implémenter et les diffuser dans les entreprises ? Ainsi, indépendamment de leur statut public ou privé, les KIBS contribuent à l’élévation du niveau des connaissances et savoir-faire des acteurs de l’innovation.

Troisième et dernière raison que je mettrai en avant, c’est évidemment l’importance économique en tant que telles de ces structures. Elles sont créatrices d’emploi, génèrent de la valeur ajoutée et de l’activité économique, et elles offrent des débouchés concrets à des diplômés ou des professionnels de haut-niveau. Bien que n’étant pas toujours reconnues comme des acteurs économiques de premier plan, ces structures, à commencer par les sociétés de conseil en Innovation, les incubateurs, les pôles de compétitivité, etc, attirent de plus en plus les jeunes diplômés et les professionnels confirmés, qui y voient une excellente opportunité de mettre à profit les connaissances qu’ils ont acquises.

Plus que jamais, et pour toutes ces raisons, l’état doit donc encourager l’émergence des services à forte intensité d’expertise, et les entrepreneurs doivent continuer d’investir le champ de l’innovation de service dans le domaine de l’innovation (ce n’est pas redondant !). Pour les KIBS, on peut prédire que demain continuera à être souriant.

Note : le titre est emprunté à HF Thiéfaine, « demain les kids« 

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