LabCom, une initiative exemplaire de l’ANR

handshakePivot de l’innovation aujourd’hui, la recherche en partenariat dispose de plusieurs cordes à son arc. Une des plus efficaces pour les entreprises – quoique parfois délicate à mettre en oeuvre – est la création d’un laboratoire commun avec un organisme de recherche publique. Lorsque l’on analyse la performance d’une entreprise en matière d’innovation, et que celle-ci est active dans un laboratoire de ce type, on constate généralement que les bénéfices directs et indirects de cette participation sont nombreux, et que le retour sur investissement est incontestablement positif.

Bien entendu, comme pour tout partenariat, il convient de définir au préalable les attentes de chacune des parties prenantes, leurs objectifs, et les moyens mis en oeuvre de part et d’autre, puis de suivre dans le temps l’évolution de ces différents paramètres. Il peut arriver qu’un tel laboratoire s’essouffle au bout de quelques années, voire que l’entreprise n’en tire pas un bénéfice suffisant, l’organisme de recherche « tirant la couverture à lui » (le contraire existe aussi). Lorsque de tels signes existent, un diagnostic, si possible indépendant, permet en général  (et cela est vrai pour tout programme collaboratif) d’apporter les corrections nécessaires au fonctionnement de la structure, voire, si celle-ci n’est plus adaptée à la situation, de mettre fin à son existence.

Ceci étant, le plus compliqué reste tout de même la mise en place de tels laboratoires communs, et beaucoup d’entreprises reculent devant la difficulté, voire n’ont même jamais osé se poser la question. logoANRC’est pour cela que le lancement par l’ANR du programme LabCom nous apparaît comme une excellente initiative. Ce programme, en effet, vise à couvrir une partie des coûts de la phase de montage du Laboratoire Commun, puis de son fonctionnement initial. Cela devrait permettre de lever les réticences d’un bon nombre d’industriels quant à la mise en oeuvre d’un tel projet.

La date limite de soumission des projets est le 31 mai 2013, mais une lettre d’intention est demandée un mois avant, soit fin avril. Il reste donc 6 semaines pour réfléchir à un projet de ce type, ou en accélérer la mise en oeuvre, sachant que comme le rappelle l’ANR, un « laboratoire commun » consiste en la signature d’un contrat définissant son fonctionnement, et notamment une gouvernance commune, une feuille de route de R&I, des moyens de travail permettant d’opérer en commun la feuille de route, et bien entendu une stratégie visant à assurer la valorisation des résultats.

Pour les observateurs, à commencer par l’ANR et le ministère (Mme Fioraso a elle-même annoncé fin 2012 ce dispositif), le nombre de dossiers déposés sera probablement significatif : un nombre élevé de candidature révélerait une vraie attente de la part des entreprises, et ouvrirait la porte à une reconduite ou une amplification de la démarche. A première vue, c’est ce que l’on peut souhaiter à la Recherche & Innovation française !

 

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